Encore sous-équipées, les PME et TPE françaises hésitent à franchir le pas de l’assurance cyber. Pourtant, les offres ont évolué, les prérequis se sont allégés, et les outils de prévention inclus se multiplient. Pour Arnaud Gressel, fondateur de Resco Courtage, il est temps de dépasser les fantasmes et de démocratiser un levier stratégique de gestion du risque.
Depuis 2018, Arnaud Gressel défend une approche spécialisée du courtage en cyberassurance. Avec Resco Courtage, désormais entité du Groupe Alptis, il s’adresse prioritairement aux TPE, PME, associations et collectivités locales. Alors que les obligations réglementaires issues de DORA et NIS2 se précisent, il alerte sur les blocages persistants : manque de pédagogie, méconnaissance des offres, crainte de la complexité. Il plaide pour une communication renforcée sur la valeur métier d’un contrat cyber – bien au-delà de l’indemnisation.
Pour nos lecteurs désireux d’approfondir le sujet ou de confronter leurs propres interrogations, ils pourront rencontrer l’équipe de Resco Courtage au salon APS 2025, dédié cette année à la cybersécurité et à la prévention des risques numériques. Le cabinet animera un atelier intitulé « L’assurance Cyber : prévenir plutôt que subir. Et si on en parlait ? ». Cette session proposera un décryptage des mécanismes de couverture, des obligations contractuelles, mais aussi des leviers de prévention désormais intégrés aux offres d’assurance. Une opportunité pour initier une réflexion opérationnelle sur la résilience numérique, en lien avec les nouvelles obligations réglementaires et la montée du risque cyber.
Entretien avec Arnaud Gressel.
IT Social : « Le taux de souscription à l’assurance cyber reste très faible. Quelles en sont les raisons principales ? »
Arnaud Gressel : « Le marché reste embryonnaire : moins de 10% des PME et environ 25% des ETI sont aujourd’hui couvertes. Pour les TPE, on parle de 2 à 3%. Ce faible taux s’explique par une méconnaissance persistante. Beaucoup de dirigeants pensent encore que c’est complexe, cher ou inutile. D’autres ont entrepris des démarches sans aboutir, faute d’intermédiaire pas assez expert.
Il y a aussi un déficit d’information sur les composantes de ces contrats. Peu savent que l’assistance et la réponse à incident sont incluses dans la couverture. Or, c’est précisément là que réside leur valeur stratégique. »